RÉPONSES

En 1844, au moyen de dissections pratiquées sur des humains et d'autres mammifères, l'anatomiste allemand G.L. Kobelt offre la première description complète du clitoris. Aujourd'hui, le plexus de Kobelt désigne le réseau veineux qui relie les différentes parties du clitoris.
​1998 est souvent cité pour dater cette découverte. Il s'agit toutefois d'une redécouverte des travaux de Kobelt.

Jusqu'à ce jour, le plaisir est la seule fonction du clitoris qui fasse consensus parmi les scientifiques. Il est possible que le clitoris ait d'autres fonctions (c'est le cas chez d'autres espèces), néanmoins aucune recherche n'a permis d'en mettre en avant.
Sur les réseaux sociaux, une recherche qui prouverait sa fonction reproductrice est souvent évoquée (Roy Jerome Levin 2019). Néanmoins, cette étude comporte un biais scientifique car aucune distinction n'est faite entre l'excitation sexuelle ("paysage du plaisir" faisant intervenir de nombreux paramètres) et la stimulation directe du clitoris (élément parmi d'autres du paysage).

Le clitoris est un organe commun aux espèces mammifères. Il existe toutefois des exceptions chez les ovipares, comme c'est le cas de l'autruche, du crocodile et du serpent. La femelle serpent à deux clitoris, à l'image du mâle qui a deux pénis.
Chez les mammifères, il existe des variations : le clitoris de la baleine a un os, le gland du clitoris du dauphin est situé à l'entrée du vagin (chez l'humain, l'urètre passe entre les deux), le clitoris de la hyène s'incurve comme une chaussette et peut faire office de vagin, etc.

Le clitoris et le pénis (et les intersexes) ont la même origine embryonnaire. C'est pourquoi ils partagent un certain nombre de similitudes. Toutefois, il n'est pas possible d'affirmer que le clitoris est l'équivalent interne du pénis. Tous deux ont une partie interne et externe.

Il existe quatre types de mutilations sexuelles. La clitoridectomie (type I) désigne l'ablation du gland du clitoris. L'excision (type II) désigne l'ablation du gland du clitoris et des lèvres internes. L'infibulation (type III) désigne l'ablation du gland du clitoris et des lèvres internes et externes, ainsi que la suturation du vagin et du méat urinaire. Les mutilations de type IV désignent toutes autres pratiques qui portent atteinte au clitoris et à l'appareil génital (écrasement, perforation, incisions, etc.).
Les mutilations sexuelles sont sévèrement punies par la loi car elles créent de profonds traumatismes chez les victimes.

Les chirurgies plastiques pratiquées sur la zone de la vulve comportent des risques pour le clitoris et les sensations qui lui sont associées. Les labiaplasties (réduction des lèvres de la vulve) peuvent porter atteinte à la partie interne du clitoris qui se trouve sous la vulve. Il en va de même pour la réduction du gland du clitoris qui est très risquée pour le système nerveux et vasculaire du corps du clitoris ainsi que pour le ligament suspenseur.
Il est bon de dénoncer les pays non-occidentaux qui pratiquent les mutilations sexuelles, mais il convient de questionner aussi comment et pourquoi des femmes occidentales ont recours de nos jours à la chirurgie plastique de la vulve, quitte à prendre le risque de charcuter son clitoris ?

Le clitoris possède un réseau de terminaisons nerveuses dense et très complexe qui en fait la zone la plus sensible du corps. Toutefois, les scientifiques rencontrent encore des difficultés à chiffrer le nombre de terminaisons nerveuses. Un peu de patience !
8 000 est un chiffre qui est souvent cité sur les réseaux sociaux et parfois dans les ouvrages les plus sérieux. Ce chiffre n'est pas basé sur un clitoris humain mais sur celui d'une vache.