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La zone G et les émissions fontaines

Briclit Fontaine

          Existerait-il chez les personnes pourvues d'une vulve une sorte de petit bouton magique qui déclencherait l'orgasme (le fameux "point G") ? S'il existe, est-il responsable des émissions fontaines ("squirt") ou d'un type d'orgasme singulier ? Depuis longtemps, ces questions font l'objet de controverses, qui laissent planer encore trop de doutes pour établir une connaissance solide. Mais, les scientifiques sont au travail, alors voici quelques éléments pour te repérer.

Biologiquement parlant, le corps des personnes pourvues d'une vulve est fait d'une manière qu'il rend possible l'orgasme et les émissions fontaines, mais aucune étude scientifique ne permet d'identifier un petit plus anatomique qui les provoquerait de façon automatique. A ce jour, il n'existe donc pas de "point G".

Cependant, les expériences des personnes concernées montrent que la stimulation d'une zone à l'intérieur du vagin provoque des émissions fontaines. Plutôt qu'un point anatomique, les scientifiques suggèrent qu'il y aurait une zone de ressentis : la "zone G". Cette zone est un peu bombée et rapeuse. Elle se situe à l’intérieur du vagin, en haut juste après l'entrée (ce qui correspond à l'entrejambe du Clit sur le dessin).

Avec le Scienticlit, nous avons vu que le clitoris est positionné à cheval sur le vagin et l'urètre (conduit pour faire pipi). Ce que nous n'avons pas encore vu, c'est qu'il touche aussi la vessie et la glande de Skène (équivalent de la prostate). La zone G correspondrait à la jonction de tous ces organes. Ainsi une hypothèse scientifique probable consiste à penser qu'en stimulant le clitoris à cet endroit précis, on provoque une réaction chez les autres organes qui le touchent et que cette interaction favoriserait les émissions fontaines.

Suivant cette piste, des scientifiques ont mené des études. A l'heure actuelle, beaucoup de questions restent sans réponse mais il est possible de retenir trois choses des études récentes.

La première est que les émissions fontaines ne sont pas forcément synonyme d'orgasme : il est possible de squirter en même temps qu'un orgasme, d'avoir des orgasmes sans squirter ou de squirter sans ressentir de plaisir intense. Le phénomène a l'air mécanique et ne doit pas constituer un but ultime d'épanouissement dans ta sexualité.

La deuxième chose concerne le rôle clé de la vessie dans le phénomène. On ne sait pas vraiment d'où vient le liquide, mais on sait qu'il passe par la vessie avant d'être expulsé en grande quantité par l'urètre (environ 200ml) et qu'il peut sortir de deux façons : par émissions ruisselantes (vaguelettes) ou par jets.

Troisièmement, les scientifiques s'accordent sur la composition du liquide. Il s'agirait d'une urine très très diluée, incolore et sans odeur (même si cela peut varier en fonction de l'eau bu pendant la journée et si on a fait pipi juste avant).

Ces savoirs sont amenés à être précisés et laissent planer encore beaucoup de mystères. On a encore du mal à savoir comment est produit le liquide et à quoi il sert exactement. Des scientifiques suspectent aussi qu'il ne soit pas expulsé par l'urètre mais par des petits canaux situés de par et d'autre. certains scientifiques pensent que les émissions fontaines ne sont pas les seules types de sécrétions à pouvoir être expulsées. Affaire à suivre !

Pour aller plus loin

  • La vidéo "Squirting" de Charline Vermont du compte Instagram Orgasme et moi.

  • La story Instagram "Le point G" de Julia Pietri du Gang du Clito

  • La détox #18 sur le mythe du point G, à lire sur Clit'info, le blog d'Odile Fillod.

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