​         L'Homo sapiens n'est pas la seule espèce à disposer d'un clitoris et à pouvoir ressentir du plaisir. C'est un organe commun à quasi tous les mammifères femelles (vache, souris, baleine, etc.) et à quelques espèces animales non-mammifères (ex. autruche, serpent). L'anatomie du clitoris est sensiblement la même d'une espèce à l'autre mais sa taille, son nombre, sa position et sa fonction peuvent varier.

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Concernant sa taille, les données scientifiques actuelles sont encore lacunaires mais on peut affirmer avec certitude qu'elle varie d'un individu à l'autre, et d'une espèce à l'autre, qu'on parle de la taille globale ou des éléments qui le composent ("tête", "bras", "jambes"). Chez les Homo sapiens, on a vu que les données scientifiques situe sa longueur globale entre 7 et 13 cm.

Dans le règne animal, le clitoris le plus long est celui de la femelle éléphant (40 cm environ). Mais, si on s'en tient au ratio par rapport au gabarit de l'animal, alors il revient à la hyène tachetée (20 cm environ), dont le gland ("tête") est très proéminent, et permet difficilement de distinguer les femelles des mâles. Avant cette découverte, les scientifiques pensaient à tort que les hyènes tachetées étaient hermaphrodites.

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Concernant le nombre de clitoris, la plupart des espèces en ont un seul, mais il existe des exceptions. C'est le cas de la femelle serpent qui en a deux ! (comme les mâles, qui ont deux pénis).

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D'une espèce à l'autre la position du clitoris peut aussi être différente. Pour illustrer cette idée, on peut parler de la différence entre Homo sapiens et dauphin. Chez les Homo sapiens, le clitoris est positionné à cheval sur l'urètre (conduit qui permet de faire pipi), éloignant ainsi sa "tête" de l'entrée du vagin (l'urètre passe entre les deux). Chez les femelles dauphins, c'est un peu différent : le clitoris est positionné de telle sorte que sa "tête" est directement stimulée par pénétration. Les petites chanceuses !

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Venons-en enfin à la fonction du clitoris. Chez les Homo sapiens et la majorité des autres espèces, nous savons qu'il assure une seule fonction : le plaisir. Chez beaucoup d'espèces, on observe ainsi des pratiques sexuelles comparables aux nôtres (ex. masturbation).

Chez certaines espèces cependant, le clitoris assure d'autres fonctions : le passage de l'urine (comme le pénis qui sert aussi à uriner) ou la possibilité de repousser les mâles. C'est notamment le cas de la femelle fossa (une sorte de petite puma), dont le clitoris peut se pourvoir temporairement d'épines.

La hyène tachetée est la seule espèce connue à ce jour à échapper à la règle du plaisir ≠ reproduction. Son clitoris est multifonction. Étant très élastique, il remplit trois fonctions : il lui permet de faire pipi ; il peut s'incurver comme une chaussette et faire office de vagin pour favoriser l'accouplement avec les mâles ; et ce faisant, il lui permet d'accoucher !!!

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Tous ces savoirs sont amenés à évoluer et à être complétés. Comme pour les Homo sapiens, les organes génitaux des animaux femelles sont encore sous étudiés. Gardons simplement en tête que les stratégies d'adaptation des espèces ont créé une grande diversité et que cette diversité reste de mise, y compris entre les membres d'une même espèce.

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Pour aller plus loin :

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• Sur la sexualité et les différences anatomiques de l'appareil génital des animaux : le livre Sexus Animalus d'Emmanuelle Pouydebat

• Sur le dauphin : L'article de Camille Gévaudan pour Libération

• Sur la hyène tachetée : L'article de Queen Camille pour Madmoizelle

• Sur les serpents : L'article d'Esther Buitekant pour Geo

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